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VOYAGE EN POESIE 4e

Recommandations des programmes :

- lien avec l’oral : écoute et diction de poèmes ;

- liaison entre expression sonore (assonances, prosodie, rythme et rimes) et contenu figuratif ;

- figures reines du discours (métaphore, métonymie, antithèse, périphrase) ;

- ensemble de poèmes du XIXe (Baudelaire, Heredia, Gautier, Hugo, Musset, Verlaine, Rimbaud).

 

Objectif : Comprendre les caractéristiques de la poésie et ses implications orales.

 

Objectifs spécifiques :

- Oral : savoir écouter et dire un poème selon les règles de diction ;

- Vocabulaire : reconnaître et nommer les grandes figures de style (métaphore, métonymie, antithèse, périphrase) ;

- Grammaire : la progression thématique du texte ;

- Lecture : découvrir une forme fixe : le sonnet.

- Approfondir l’étude du rythme, des rimes, des vers.

 

SEANCE N°1

Objectif : Définir la poésie.

Dominante : Lecture

Support : L’Invitation au voyage de Baudelaire en prose et en vers. P.131 du Séquences et expression.

 

Baudelaire

A quel siècle a écrit Baudelaire ? (s’aider des informations de la page)

Quel genre de textes a-t-il écrit ?

 

Lecture de la version versifiée.

A qui s’adresse ce texte ? Que demande Baudelaire à Marie Daubrun ?

Vocabulaire difficile, explication des images :

« Soleils mouillés de ces ciels brouillés » = c’est un pays où il ne fait pas toujours beau, le soleil s’accompagne de pluie = Hollande.

Syntaxe difficile : remettre dernière phrase dans l’ordre du français courant. « les soleils mouillés ont pour mon esprit les charmes … »

 

Quel est le genre de ce texte ?

Quels sont les éléments qui semblent caractéristiques de la poésie dans ce texte ?

Réflexion par écrit puis le professeur inscrit au tableau les éléments donnés par les élèves.

 

Lecture de la version en prose.

Quel est le point commun entre ces deux textes ?

Quelle est la différence fondamentale ? De quelle modification s’accompagne-t-elle sur le plan de la forme ?

 

Pourtant, quel est le titre du recueil ?

Il n’y a pas de rimes mais il y a certains éléments qui reviennent (rime = répétition d’un son : ici, il y a d’autres types de répétitions).

 

Quelles sont les répétitions de ce poème ? « Pays (de cocagne) », « tant », « où » à la fin du texte.

 

Les répétitions sont parfois plus complexes et concernent des sons.

RAPPEL : LES SONS :

- Les voyelles : a, e, i, o, u, y ;

- Les consonnes : les autres lettres de l’alphabet ;

- Et « an », « on », « en » ? On appelle ces sons voyelles nasales (voyelles qui se prononcent avec le nez = cela s’écrit une voyelle + -N)

 

Quels sont les sons qui reviennent dans ce poème ?

- Les voyelles : extraits du texte donné par le professeur : « pays », « dit-on »,  « vieille amie », « pays singulier noyé ». = le son -i

- Paragraphe « et qu’on pourrait appeler… végétations ». Un son revient souvent : le son –en et le son –on.

On appelle ces répétitions de voyelles des assonances (noter le mot au tableau).

- Les consonnes : « le désordre, la turbulence, l’imprévu ».

On appelle ces répétitions de consonnes des allitérations. (Noter le mot au tableau).

Ces répétitions remplacent les rimes dans le poème en prose.

 

Mais un autre élément est caractéristique de la poésie : Figures et images.

Expliquer l’expression « pays de Cocagne » : quel est le mot fréquemment associé à Cocagne ? Qu’est-ce qu’un mât de Cocagne ? Que peut-on en déduire sur ce pays ?

 

(l8) « Le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre. » Que signifie le verbe « se mirer » ? A quel type de sujet l’associe-t-on souvent ? De même, pour la locution « avoir plaisir ». Le luxe est-il un être vivant ?

Non, on appelle cela une personnification (noter le mot au tableau) : on transforme avec les mots une chose abstraite en être humain.

De même expliquer l’image « le bonheur est marié au silence. »

 

(l.11) « tout vous ressemble, mon cher ange ». Que permet le verbe ressembler ? une comparaison.

 

CONCLUSION :

            Charles Baudelaire est un poète du ………….. siècle. Il a écrit Les Fleurs du mal et les ……………………….

            Un poème peut être écrit en vers ou en ……………….

            La poésie se caractérise surtout par des …………………… Ex : le mot « tant » (l.4 et 5) ou le mot « pays » (l.1 et 2).

            A ces répétitions de mots s’ajoutent des répétitions de sons :

- la répétition d’un son voyelle s’appelle une …………………… Ex : ………………………. ;

- la répétition d’un son consonne s’appelle une …………………… Ex :

            On trouve également dans un poème de nombreuses images, par exemple des ……………….. (Ex : « le bonheur est marié au silence ») ou des …………………….. (Ex : « ce pays te ressemble).

 

NB : « En », « un », « on », « an » sont des sons voyelles que l’on appellent voyelles nasales parce qu’ils se prononcent avec l’aide des fosses nasales.

 

Travail à la maison : chercher dans le texte en haut de la page 130 la nature des mots suivants : 

« mon » (l.1), « à » (l.2), « là-bas » (l.3), « qui » (l.6), « leurs » (l.12), « ressemble » (l.6)

 

SEANCE N°2

Objectif : Reconnaître les grandes figures de  la ressemblance.

Dominante : Vocabulaire-lecture

Support : p.132 « Unité » extrait des Contemplations de Victor Hugo.

 

Questions littérales : que se passe-t-il dans ce texte ? A quelle rencontre assistons-nous ? A quel moment de la journée cette rencontre a-t-elle lieu ?

 

Métrique : De combien de syllabes se composent chaque vers de ce poème ? Comment appelle-t-on ce type de vers ?

 

Figures :

Comment Hugo s’y prend-t-il pour éviter la répétition du mot « soleil » ? Celle du mot « marguerite » ?

On remplace un mot par une expression qui le définit en quelque sorte : on appelle ces expressions des périphrases.

 

V.2 « Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies » Expliquer cette image : en quoi le soleil ressemble-t-il à une fleur ?

On pourrait appeler cette expression une comparaison mais que manque-t-il pour faire une comparaison ? (« il est rouge comme une pivoine », « il est têtu comme un âne »)

On appelle cette manière d’exprimer la ressemblance sans mot de comparaison une métaphore.

V.10 « Et moi, j’ai des rayons aussi ! » Que veut dire la fleur ? Pourquoi peut-on dire qu’il s’agit également d’une métaphore ?

 

Que désigne l’ « Azur » (l.8) ? On utilise la couleur du ciel pour parler du ciel : cette manière détournée de parler d’une chose par une de ses caractéristiques s’appelle une métonymie.

 

Exercices :

 

Classer les figures de style suivantes dans le tableau ci-dessous.

 


1-« Elle est belle comme le jour. »

2-« Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur (…). » (Hugo)

3-«  Des cloches (…)

Lancent vers le ciel un affreux hurlement. »

(Baudelaire)

4-« C’est une tête de mule. »

5-« Le hasard est le plus grand romancier du monde. » (Balzac)

6-« Buvons un verre à ta santé ! »

7-« Tes yeux sont des colombes. » (Bible)

8-« Depuis qu’il est enfant, Ludovic écoute du Mozart. »

9-« Les hiboux se tiennent rangés,

Ainsi que des dieux étrangers. » (Baudelaire)

10-« Voici venu le temps de la belle saison. »

11-« Je vous envoie un bouquet … »

12-« Le roi des animaux adore chasser. »


 

Périphrases

Comparaisons

Métaphores

Métonymies

Personnifications

 

 

 

 

 

 

 

 

Correction avec explicitation des images.

 

CONCLUSION :

La …………………… permet de rapprocher deux éléments à l’aide d’un outil grammatical (de même que, ainsi que, …………..) ou du vocabulaire de la ressemblance (être semblable à, pareil à, le verbe …………..).

Ex :

La ……………… est une comparaison qui n’utilise ni un outil grammatical ni le vocabulaire de la ressemblance.

Ex :

La ……………………… consiste à parler de choses ou d’animaux comme s’il s’agissait d’êtres humains. 

Ex :

La …………………. consiste à désigner une chose par une de ses caractéristiques.

Par exemple, une partie pour le tout (« une voile » pour un bateau), la matière pour l’objet (« un bronze » pour une sculpture, « une toile » pour un tableau), le contenant pour le contenu (« boire un verre »), l’artiste pour son œuvre (« un très bon Zola »…)

La ……………………… désigne un seul être ou une seule chose par une expression.

Ex :

 

Travail à la maison : apprendre par cœur le vocabulaire noté.

 

SEANCE N°3

Objectif : Savoir scander et prononcer un vers ( -e muet, diérèse…)

Dominante : Oral

Support : Arthur Rimbaud, « Roman » extrait des Poésies

 

Le sens littéral :

A quelle époque se passe ce récit ? A quel moment de la journée ?

Pourquoi le poète fuit-il les « cafés tapageurs » ?

 Qu’est-ce que le « petit chiffon » ? De quelle figure de style s’agit-il ? Quelle rencontre est au cœur de ce poème ? Quels sont les personnages présents dans ce poème ?

Comment se termine le poème ? Comparez avec le début : qu’en déduisez-vous sur l’impact de cette rencontre ? En quoi peut-on rapprocher cette structure du premier vers ?

Le titre : pourquoi ?

 

Rappels :

Chercher quelle est la sonorité qui se répète au vers 23. Comment cela s’appelle-t-il ?

 

Comment compter les syllabes.

De combien de vers se compose chaque strophe ?

De combien de syllabes se compose chaque vers ? (compter les syllabes des vers 2 et 4)

Comment appelle-t-on ce type de vers ?

 

Compter les syllabes du vers 10 :

Les –e finaux posent problèmes : quels sont les –e qui se prononcent et ceux qui ne se prononcent pas ?

-E de « sombre » ne se prononce pas car il est devant une voyelle ;

-e de « une » et de « petite » se prononcent car ils sont devant des consonnes.

 

Compter les syllabes du v.6 : le « iè » de « paupière » compte pour une seule syllabe.

Compter les syllabes du v.1 : si l’on compte une seule syllabe pour « sérieux », il n’y a que 11 syllabes. Il faut donc les séparer : on appelle cela une diérèse.

 

Exercices oraux :

Compter les syllabes des vers les uns après les autres (un par élève) puis les prononcer en respectant les séparations de syllabes.

 

COURS REALISE PAR LES ELEVES EUX-MEMES

Comment appelle-t-on un vers de douze syllabes ?

Dans un vers, le –e qui termine un mot :

-se prononce si ……………………………………………..

- ne se prononce pas si……………………………………..

 

Une diérèse, c’est……………………………………………..

 

Travail à la maison : apprendre le vocabulaire + exercice sur les natures.

Dans le texte, déterminer la nature grammaticale des mots « aux » (l.3), « sous » (l.4), « parfois » (l.6), « mauvaise » (l.11) et de tous les mots de la phrase « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. »

 

SEANCE N°4

Objectif : Comprendre les points communs entre chanson et poésie.

Dominante : Lecture

Support : Une belle Histoire, Michel Fugain

 

Interrogation d’un quart d’heure sur le vocabulaire et les figures de style.

1° A quel siècle Baudelaire a-t-il écrit ?

2° a-Quelle consonne se répète dans ce vers de Baudelaire :

« Valse mélancolique et langoureux vertige » ?

    b- Quel nom donne-t-on à ce procédé ?

3°Qu’est-ce qu’une assonance ?

4° Qu’est-ce qu’une métaphore ?

5° Quelle figure de style trouve-t-on dans « Lire un Molière » ?

6° Donner un exemple de périphrase.

7° Par quel mot peut-on remplacer la périphrase « le roi-soleil » ?

8° Combien de syllabes ce vers contient-il ?

« Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie. » (Louise Labé)

9° a- Combien de syllabes ce vers contient-il ?

« La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur »

    b- Comment appelle-t-on ce type de vers ?

10° Qu’est-ce qu’une diérèse ?

 

Ecoute de la chanson

 

Eléments de versification

Pourquoi une chanson dans une étude sur la poésie ?

Quels sont les éléments de cette chanson qui la classent dans la poésie ?

 

Compter le nombre de syllabes des quatre premiers vers : ce sont des vers impairs et ce ne sont pas toujours les mêmes nombres de syllabes. On dit que Fugain a écrit en vers libres.

 

Observation des rimes :

- Premier et deuxième paragraphe ;

- Schéma des rimes : les rimes croisées, les rimes embrassées.

 

Quelle strophe se répète ? Comment appelle-t-on ce type de strophe ?

Quels sont les mots qui se répètent dans les deux premières lignes ? On appelle cette répétition en début de vers une « anaphore ».

Relever d’autres répétitions. Qu’en pensez-vous ?

 

V.18-19 : une consonne se répète. Laquelle ?

 

SYNTHESE

Cette chanson est un poème parce qu’elle contient de nombreuses répétitions : (à compléter par les élèves)

- de strophes avec le refrain ;

- de mots (ex :………………) ;

- de sons avec les rimes, les allitérations et les assonances.

La répétition d’un mot en début de vers s’appelle une ……………………

Ex :

Les rimes croisées suivent le schéma ……………………..

Les rimes embrassées suivent le schéma ………………….

Les rimes suivies suivent le schéma ……………………….

 

Lecture de la chanson et comparaison avec Rimbaud

A quelle époque se situe l’histoire de cette chanson ? Comparer avec Rimbaud.

Que se passe-t-il dans ce texte ? Par quoi la chanson commence-t-elle ? Par quoi se termine-t-elle ?

Comparer cette structure avec celle du texte de Rimbaud.

Quel est l’âge des personnages ? Comparer avec Rimbaud.

Quel est le paysage ? Comparer avec celui de Rimbaud.

 

Ces chansons racontent des amours de vacances.

 

Travail à la maison : apprendre le vocabulaire et bien relire le tableau sur les natures.

Identifier la nature des mots suivants dans la chanson : « c’ » (l.1), « une » (l.1), « aujourd’hui » (l.2), « là-haut » (l.3), « vers » (l.3), « au » (l.5), « leurs » (l.13)

Amener le livre Séquence et expression

 

SEANCE N°5

Objectif : La progression thématique (2H)

Dominante : Grammaire

Support : Poèmes du livre Séquence et expression :

- extrait du « Cantique des cantiques » p.141 pour distinguer thème et propos ;

- extrait des Illuminations de Rimbaud, des Histoires de Prévert, des Poésies nouvelles de Musset (p.142), de Corps et bien de Desnos (p.132)

 

Interrogation sur les natures.

    « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,

    Un rond de danse et de douceur,

    Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,

    Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu

5   C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.

 

    Feuilles de jour et mousse de rosée,

    Roseaux du vent, sourires parfumés,

    Ailes couvrant le monde de lumière,

    Bateaux chargés du ciel et de la mer,

10 Chasseurs des bruits et source des couleurs

 

    Parfums éclos d’une couvée d’aurores

Qui gît toujours sur la paille des astres,

Comme le jour dépend de l’innocence

Le monde entier dépend de tes yeux purs

15 Et tout mon sang coule dans leur regard. »

Paul Eluard, Capitale de la douleur

 

1° Quelle est la nature grammaticale la plus représentée dans ce texte ? Relevez deux exemples de cette catégorie. /3

2° Soulignez tous les articles définis de ce texte. /2,5

3° Relever dans le texte un pronom démonstratif. /1

4° Donner la nature de tous les mots du premier vers. /5,5

5° Donner la nature des mots : « un » (l.2), « Auréole » (l.3), « nocturne » (l.3), « sûr » (l.3), « tout » (l.4), « j’ » (l.4), « m’ » (l.5), « toujours » (l.5), « qui » (l.12), « gît » (l.12), « dans » (l.15),  « Eluard » (en bas) /6

6° Sans tenir compte du texte, donner un exemple :

- d’adjectif numéral,

-de pronom interrogatif,

- de conjonction de subordination,

- d’adverbe. /2

 

Thème et propos Extrait de La Bible, « Cantique des cantiques ».

Dans ce texte, un jeune homme s’adresse à sa bien-aimée et dresse d’elle un portrait très positif. Quelles figures de style utilise-t-il ?

 

De qui parle-t-il dans la première phrase ? Que dit-il à son propos ?

On dit que le sujet dont on parle est le thème et que ce qu’on dit sur lui est le propos.

La question à poser pour obtenir cette phrase est : « Comment suis-je ? Comment me trouves tu ? »  par exemple. On aurait pu imaginer

 

Pour trouver le propos, on peut, par exemple, poser la question implicite à laquelle répond la phrase.

 

 Reprise proposition par proposition du texte : distinguer dans un tableau à double entrée le thème et le propos. (demander à chaque élève interrogé par quelle question il est passé).

Que remarque-t-on ?

Le thème est souvent au début de la phrase : il s’agit du sujet ou d’un complément circonstanciel de temps ou de lieu qui fixe le cadre.

 

Nouveaux exemples proposés par le professeur à partir du texte :

- « C’est à des colombes que ressemblent tes yeux. »

- « C’est à un fil d’écarlate que ressemblent tes dents. »

Quel est le thème dans ces phrases ? Quel est le propos ?

La construction « c’est….. que/qui » met donc en valeur le propos en tête de phrase. On peut l’utiliser pour retrouver le propos d’une phrase.

 

PREMIERE SYNTHESE

Dans une phrase, le thème désigne ce dont on parle : c’est une information que le lecteur connaît déjà ou qu’il peut trouver facilement par le contexte.

Ex : « Tes yeux sont des colombes. »

Le thème se situe en général en début de phrase. Il s’agit très souvent du sujet de la phrase ou d’un complément circonstanciel de temps ou de lieu qui fixe le cadre de l’action.

 

Le propos est l’information nouvelle apportée par la phrase : c’est ce que l’on dit du thème.

Ex : « Tes yeux sont des colombes. »

Pour le retrouver, on peut :

- essayer de poser la question à laquelle semble répondre la phrase ;

- utiliser la construction « c’est…….que/qui » qui place le propos en tête de phrase.

 

Progressions thématiques Textes du livre p.142 extraits des Illuminations de Rimbaud, des Histoires de Prévert, des Poésies nouvelles de Musset (p.142), de Corps et bien de Desnos (p.132)

 

Illuminations de Rimbaud.

Quel est le thème de la première phrase ? Quel est le propos ?

De même pour chaque phrase.

 

Dans ce texte, on s’aperçoit que le thème est toujours le même : on le reprend de phrases en phrases pour y apporter de nouvelles précisions, de nouveaux propos. On appelle cela la progression à thème constant.

 

Ecrire en 10 mn un petit texte en progression à thème constant en utilisant pour thème « Le printemps ».

 

Histoires de Prévert (Six premiers vers).

Quel est le thème de la première phrase ? Quel est le propos ?

Quel est le thème de la deuxième phrase ? Quel est le propos ?

Idem pour le troisième vers.

Que constatez-vous ?

Dans ce texte, le propos de la première phrase devient le thème de la seconde et ainsi de suite. On appelle cela une progression linéaire parce que tout s’enchaîne : on reprend en tout ou partie le propos de la phrase 1 comme thème de la phrase 2.

 

Poésies nouvelles de Musset (Première strophe)

Quel est le thème dans le premier vers ?

Quel est le thème dans le quatrième vers ? Que peut-on dire de ce thème par rapport au premier ?

Idem pour les autres vers.

Que remarque-t-on ?

Le thème de chaque phrase est inclus dans le thème principal qu’est le « nous » : on appelle cela une progression à thèmes dérivés car les thèmes des phrases dérivent tous d’un seul thème principal.

 

SYNTHESE N°2

Il existe plusieurs types de progressions thématiques.

La progression à thème constant reprend le même thème de phrase en phrase. Elle donne l’impression d’une énumération.

Ex : « Au bois, il y a un oiseau (…), il y a une horloge (…) »

 

Dans une progression linéaire, le propos de la première phrase devient le thème de la deuxième phrase et ainsi de suite…

Ex : « Une femme se jette dans une rivière. Cette rivière se jette dans un fleuve. Un homme se jette dans ce fleuve. »

 

Dans une progression à thèmes dérivés, chaque thème de phrase est une partie d’un thème principal.

Ex : « Tu es belle… Tes yeux sont des colombes… Tes dents sont des brebis… »

 

 

 

Exercices de reconnaissance :

- Quelle est la progression adoptée dans le texte du « Cantique des cantiques » (p.141) ?

- Quelle est la progression adoptée dans le texte de Corps et bien de Desnos p.132 ?

Exercice d’invention

Complétez les phrases en utilisant le type de progression proposé.

« En marchant dans la campagne, il avait rencontré un chien égaré. » (Progression linéaire).

«  Une belle jeune-fille retint soudain l’attention de Monsieur de Nemours. » (Progression à thème constant).

« Le jardin de mes amis est vraiment magnifique. » (thème dérivé)

« Le livre que je suis en train de lire est passionnant. » (thème constant)

 

Travail à la maison : Apprendre la leçon et ex 2 p.75 du livre de grammaire (et 6 si pas temps)

Amener le livre Séquence et expression

 

SEANCE N°6

Objectif : Comprendre les caractéristiques du sonnet.

Dominante : Lecture

Support : « A une Passante », Les Fleurs du mal, Baudelaire. (p.139 Séquence et expression)

 

Lecture du texte.

Que raconte ce texte ? De qui est-il ? A quelle époque a-t-il été écrit ?

 

Vocabulaire difficile :

Feston = bordure en dentelle en couture.

Fastueux = somptueux, riche, qui a de l’éclat, de la grandeur, que l’on voit.

 

Explication des images et des tournures difficiles :

A quoi se rattachent les adjectifs du vers 2 ? Comment appelle-t-on cette manière de placer les adjectifs loin du nom auquel ils se rapportent ?

 

Quelle figure permet de désigner le ciel au vers 7 ?

A quoi se rattachent les éléments du vers 8 ? Quelle est leur fonction grammaticale ?

 

Pourquoi Baudelaire parle-t-il d’« éternité » au vers 11 ?

 

Quel temps est employé au vers 14 ? Pourquoi ?

 

Versification

Compter les syllabes du premier vers. De quel type de vers s’agit-il ?

 

De combien de strophes se compose ce poème ?

Combien de vers comportent les deux premières strophes ?

Combien de vers comportent les deux suivantes ?

On appelle les strophes de quatre vers des quatrains et les strophes de trois vers des tercets.

 

Quel est le schéma des rimes ? (révisions)

 

Synthèse

Le poème « A une passante » de Charles Baudelaire est un sonnet. Le sonnet est une forme fixe, qui obéit toujours aux mêmes règles.

Il se compose de quatorze vers divisés en deux ………………. (strophes de quatre vers) et de deux ………………….. (strophes de trois vers).

Les rimes sont …………… dans les deux quatrains (abba).

Dans le deuxième tercet et le premier vers du deuxième tercet, les rimes sont …………… (cdcd).

Dans les deux derniers vers, les rimes sont ……………….. (ee).

 

SEANCE N°7

Objectif : Ecrire un sonnet à la manière de Du Bellay.

Dominante : Ecriture

Support : Sonnet «  Heureux qui comme Ulysse ».Travaux d’élèves.

 

« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage,

Ou comme celui-là qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son âge !

 

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village

Fumer la cheminée, et en quelle saison

Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,

Qui m’est une province, et beaucoup davantage ? 

 

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux

Que des palais romains le front audacieux,

Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

 

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,

Plus mon petit Liré que le mont Palatin,

Et plus que l’air marin la douceur angevine. »

 

Lecture du poème de Du Bellay. De quelle forme de poème s’agit-il ?

A quels indices le reconnaissez-vous ?

 

Ecriture de toutes les caractéristiques au tableau.

 

Consigne : écrire à la manière de Du Bellay un sonnet qui commencerait par « Heureux qui comme … » en choisissant un personnage de votre choix.

 

Le poème est ramassé et sera rendu pour une réécriture : les améliorations donneront lieu à une note.

 

Travail à la maison : Réviser toute la séquence.

 

SEANCE N°8

Objectif : Interrogation sur les progressions thématiques et révisions sur les reprises pronominales.

Dominante : Grammaire.

 

Interrogation sur les progressions thématiques

 

1° Soulignez en bleu le thème et en rouge le propos de chacune de ces phrases : /5

a- Jason a conquis la toison d’or.

b- Ce poème est plus réussi que l’autre.

c- Sur la promenade, on trouve des tilleuls verts.

d- Quand on a dix-sept ans, on n’a pas envie d’être sérieux.

e- C’est Baudelaire qui a écrit Les Fleurs du mal.

 

2° Dans les phrases suivantes, soulignez en bleu le thème et en rouge le propos. Quelle est la progression utilisée ? /8

a- Rimbaud était très jeune lorsqu’il composa ses premiers poèmes. Cet écrivain français fut l’un des plus brillants génies de notre littérature. Mais il cessa d’écrire aussi rapidement qu’il avait commencé. ……………………………………………………….

b- Les oiseaux se manifestaient avec l’arrivée du printemps. L’hirondelle rôdait sous nos toits à la recherche d’un logis. Le loriot faisait des incursions dans le jardin. …………………………………..

c- De petites rivières arrosent d’étroits vallons. Ces derniers sont couverts de misérables masures de paysans. Les pauvres constructions n’altèrent pourtant en rien la beauté du paysage. ………………………………………………

d- Une foule remplissait la cathédrale. De simples visiteurs déambulaient le long de la nef. De vieilles femmes priaient à genoux. Un chœur d’enfants entonnait un cantique. ……………………..

 

3° Utilisez chacun des groupes nominaux suivants, d’abord dans une phrase où il sera le thème, puis dans une phrase où il fera partie du propos. /4

« le printemps »

………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………..

« un embouteillage »

…………………………………………………………………………………………………..

…………………………………………………………………………………………………

 

4° Complétez chaque phrase par une autre phrase, en utilisant le type de progression indiqué. /3

« Le jour se leva sur les sommets enneigés. (progression linéaire)

…………………………………………………………………………………………. »

« Une panne d’électricité a plongé la ville dans l’obscurité. (progression à thème constant)

…………………………………………………………………………. »

 

Révisions : les reprises pronominales. Texte de Fugain.

 

Quelle est la nature de « c’ » ? Que remplace-t-il ?

 

Rappel : il existe deux types de pronoms :

- ceux qui remplacent un nom ;

- ceux qui remplacent un élément du contexte en dehors du texte (« je », « tu » et parfois les pronoms démonstratifs quand ils désignent un élément du contexte)

 

Souligner tous les pronoms de ce texte, donner leur nature et dire ce que ces pronoms remplacent.

 

Remplacer les noms communs de ce texte par des pronoms. Indiquer leur nature.

 

SEANCE N°9

Contrôle final sur la poésie : « Mon rêve familier » Verlaine

 

Mon Rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime

Et qui n’est chaque fois, ni tout à fait la même,

Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

                                               

                                                Car elle me comprend, et mon cœur transparent

Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème

Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,

Elle seule les sait rafraîchir en pleurant.

 

Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore.

Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore

Comme ceux des aimés que la Vie exila.

 

Son regard est pareil au regard des statues,

Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a

L’inflexion des voix chères qui se sont tues.

Poèmes saturniens, Verlaine

 

VERSIFICATION /6

1° Combien de syllabes ont les vers de ce poème ?

Comment appelle-t-on ce type de vers ? /1

2° De quelle forme de poème s’agit-il ? Quels éléments vous permettent de le reconnaître ? /2

3° Quel son se répète dans le premier vers ? Comment appelle-t-on ce procédé ? /1

4° Relever une allitération au vers 7. /0,5

5° Quelle figure de style est utilisée au vers 12 ? Transformer la phrase de telle sorte que la figure devienne une métaphore. /1

6° Comment appelle-t-on la répétition aux vers 6 et 7 ? /0,5

GRAMMAIRE /4

1° Donner la nature de tous les mots du premier vers. /2

2° Relever un pronom relatif dans le texte et dîtes ce qu’il remplace. /1

3° Quelle progression thématique est utilisée dans la dernière strophe ? Justifier. /1

UN PORTAIT IDEALISE /4

1° Relever les mots appartenant au vocabulaire mélioratif. /1

2° Quels éléments dans le premier tercet insiste sur l’incertitude et l’aspect rêvé de cette femme ? /1,5

3° Pourquoi le dernier tercet rend-il inquiétant le portrait de cette femme ? /1,5

ECRITURE /6

A votre tour, à la manière de Verlaine, rédigez un quatrain pour évoquer un rêve que vous avez fait.

Vous respecterez le choix de l’alexandrin et la disposition des rimes.